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déc. 2018Bilan du premier semestre ESPORT selon THOMAS TAYLLAMIN
Publié il y a 6 ans par Franck LUCCISANO
Le point de vue d'un étudiant évalué en SPECIAL ACHIEVMENT.
Présentation & début du projet
Je m’appelle Thomas TAYLLAMIN, j’ai 21ans et je viens de la Réunion. Je suis actuellement en Master 1 PGE sur le campus de Lille et je suis Business Developer au sein de Skema Conseil Lille, la Junior-Entreprise de Skema.
J’ai décidé de m’inscrire à Skema E-sport, car depuis plus jeune, j’ai toujours été attiré par l’univers du jeu vidéo. Joueur assidu depuis plus de 15 ans, je m’intéresse à l’E-sport depuis ses débuts en Asie et aux USA. C’est tout naturellement pour cela que j’ai saisi l’opportunité que propose Skema dans ce domaine. En effet, l’ampleur de l’Esport ne cesse de s’étendre en France et de nombreuses écoles, sponsors, équipes, entreprises…ont vu le jour ces dernières années sous l’égide de nombreux jeux comme « League Of legends », « Fortnite », « Heartstone », « Overwatch » et bien d’autres encore.
Skema Business School a su se montrer précurseur des ESC en proposant cette nouvelle matière encadrée par un intervenant de qualité, Sébastien Maire.
C’est toutes ces raisons qui m’ont fait adhérer au projet et qui me motive aujourd’hui à faire avancer et évoluer la structure Skema E-sport. En effet, S. Maire nous expliquait lors du premier cours que nous partions « from scratch » et que toute la structure et l’organisation de Skema E-sport dépendait de notre organisation et de notre motivation.
Dès lors, chacun de nous a dû choisir son jeu de prédilection et un poste dans la structure.
Pour ma part j’ai choisi le jeu « League of Legends » et le poste de « Joueur (au poste de jungler ». Ayant déjà de solides acquis dans le jeu, c’est vers celui-ci que je me suis tourné.
Iniation et découverte
Outre tous les aspects cités précédemment, il ne faut pas omettre la véritable plus-value et l’essence même de cette matière proposée par Skema : les phases de cours théoriques et pratiques !
Sébastien Maire, de par son expérience et sa pédagogie a réussi en une dizaine de cours (2h/séances) à nous inculqué les bases du monde e-sportif ainsi que ses tenants et ses aboutissants. J’ai ainsi pu découvrir l’envers du décor du monde E-sportif. Cela allait de l’aspect psychologique et la cible visée par les éditeurs de jeux aux différents moyens de financement possible d’une structure e-sportive en passant par les réseaux sociaux adaptés à ce secteur (comme twitter ou reddit) ou par les différents métiers existant dans ce milieu (caster, streamer, manager…).
Affinant encore mon projet professionnel futur, ces cours ont su créer chez moi une envie de travailler et de découvrir professionnellement ce milieu en plein essor (notamment dans de grands groupes comme Wébedia, Ubisoft…).
À l’issu de ces sessions théoriques de 2h, vient alors la phase pratique. Sous l’aile de notre coach Anthony Jorda « Saabyé » (Skémien en fin d’études à Sophia Antipolis et ancien professionnel du jeu League of Legends), j’ai pu considérablement améliorer mon niveau de jeu et mon « mindset » (perception psychologique et mentale) en tant que joueur.
Établissements d’objectifs
Après avoir préalablement évalué notre niveau global de connaissances de l’esport et de notre jeu de prédilection lors des phases de sélection à Skema E-sport, j’ai pu via Saabyé me fixer des objectifs de niveau et de rigueur en jeu. Cela se déroule plus concrètement, via des tableaux Excel où l’on rentre diverses informations afin de calculer des indicateurs de performances et via des entrainements réguliers 3 à 4 fois par semaine.
En parallèle à cela, S.Maire, nous donnait une guideline afin de faire avancer la structure le plus efficacement possible. Cela se produisait à travers l’analyse de stream, de la création d’une charte graphique ou d’attribution des postes (marketing manager, coach, joueur, community manager…) pour avoir une structure efficiente.
Personnellement, je me suis fixé l’objectif de passer d’un niveau de Gold à un niveau Diamond et collectivement, l’objectif de départ était de créer une équipe compétitive qui participerait à un tournoi national d’e-sport.
Après près de deux mois d’entrainement, je suis arrivé à un niveau « High Platinium » ce qui correspond au ¾ de mon objectif fixé au préalable. De plus, nous sommes en plein accomplissement de notre objectif collectif, car nous sommes aujourd’hui en compétition dans le tournoi « La Grosse Ligue ». Organisé par Riot Games (éditeur de League of Legends), ce tournoi national regroupe toutes les écoles de commerces et d’ingénieurs de France autour du jeu League of Legends.
Phase d’entraînements
Les phases d’entraînements contrairement à ce que je le pensais au début ne se résume pas aux sessions de jeu libre que j’avais auparavant. La rigueur, la concentration et une bonne communication sont des qualités que j’ai appris à développer au cours de ces entrainements.
En effet, outre l’aspect ludique qui existe dans les jeux vidéos, l’Esport requiert comme tout sport plus traditionnel de nombreuses qualités si l’on souhaite atteindre un niveau compétitif.
De plus, il ne faut pas non plus négliger l’aspect psychologique, car celui-ci impacte indéniablement les performances et les aptitudes du joueur. Même en cas de mauvais résultat, il ne faut pas se laisser envahir par la défaite et il faut savoir reprendre le dessus et se reconcentrer sur les actions à venir. C’est un des principaux axes d’améliorations sur lequel je me suis personnellement impliqué.
Phase compétitive
Comme je l’évoquais précédemment, nous sommes actuellement en compétition dans « La Grosse Ligue » le tournoi national organisé par Riot Games regroupant les écoles de commerces et d’ingénieurs françaises. Deux équipes de Skema E-sport y sont engagés et je fais partie de l’équipe une.
Après un début de compétition mitigé se soldant sur des égalités, il fallait se resaisir. Ces résultats n’étaient pas forcément dus à un niveau mécanique et technique inférieur à l’équipe adverse, mais plus par un manque et une mauvaise phase de communication lors des matchs entre les membres de l’équipe. C’est pour cela que S.Maire à fait appel à un préparateur physique et mental. Son intervention a été sans appel et le match qui suivait fut remporté avec succès ! C’est à ce moment que j’ai réellement compris l’enjeu physique et mental qui était présent dans le secteur de l’esport. Si je ne suis pas en forme ou que mes idées ne sont pas claires, mes performances en pâtissent sur le groupe et les résultats. Étant composé d’une équipe de 5 joueurs, il était primordial que la bonne entente règne et que la communication soit le maître mot.
À l’heure actuelle, nous sommes classés troisièmes dans les phases de poules et visons la victoire la semaine prochaine pour espérer atteindre la première place et passés aux phases suivantes.
Néanmoins, même en cas d’échec, je suis persuadé que Skema E-sport à de l’avenir devant elle et que les équipes Leagues Of Legends participeront à d’autres tournois.
Gestion des contraintes et des difficultés
La première difficulté rencontrée selon moi et liée aux préjugés qui existent autour du monde l’esport et de l’univers des jeux vidéos. En effet, certains ne comprennent pas quel est l’intérêt de l’esport et même pourquoi on y inclut le mot « sport » alors que nous jouons aux jeux vidéos. C’est cette première contrainte qui me pousse au quotidien à être ambassadeur de la vision Esportive qu’a Skema même si cela peut provoquer parfois les railleries de mes camarades Skémiens entre deux cours de Corporate finance.
De façon plus personnelle, j’ai dû apprendre à trouver un équilibre entre la vie quotidienne d’un étudiant, les cours à Skema et la vie associative.
Cela est d’autant moins facile quand on est Junior-Entrepreneur. J’ai du apprendre à prioriser le travail que j’avais entre les partiels, les études de marché, les entrainements et les matchs.
De plus vivant hors de mon ile natale et donc loin de mes proches, l’Esport m’a permis également de me faire de nouveaux amis et de rencontrer des personnes venant de différents campus de Skema. Effectivement, notre équipe est composé d’un Skémien d’origine chinoise qui vit en France depuis peu de temps, d’une Skémienne en alternance chez Ubisoft, d’un étudiant à l’Esdhem…c’est également cet aspect multiculturel qui m’a plu dans ce projet. Et si j’en parle dans la section difficulté, c’est parce que jouer compétitivement à League Of Legends nécessite une très bonne coordination et une excellente communication entre ses membres. Ainsi, nous avons tous du faire preuve d’ouverture d’esprit et d’ adaptabilité afin de donner le meilleur de notre potentiel en tant qu’équipe.
Bilan
Finalement, je peux dire que je suis fier de faire parti de la structure de Skema E-sport. Nous en sommes qu’au début et j’ai déjà appris tant de choses qui j’en suis sur, me serviront lors de ma vie professionnelle future. L’E-sport est un secteur en plein essor en France et le fait que Paris accueille les mondiaux de League Of Legends en 2019 le prouve bien. Et c’est notamment à travers ces opportunités que nous pourrons faire connaître et évoluer la structure et qui sait peut-être devenir une référence parmi les Écoles Supérieurs de Commerces. Enfin, en mettant de côté l’aspect gamer de l’esport, l’essence de ce projet est selon moi semblable à un Hackaton ou autre séminaire organisé par Skema lors de notre scolarité en PGE. Il nécessite de savoir travailler dans groupe multiculturel, réfléchir, être force de proposition, et évoluer dans environnement en perpétuelle évolution. Et comme toutes choses, sans travail et sans entrainements il n’y a pas de résultats.
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