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déc. 2018EQUIPE 1 BASKET/ FOCUS SUR LE PREMIER SEMESTRE BY ALEXANDRE BONNEAU
Publié il y a 5 ans par Franck LUCCISANO
Alexandre Bonneau, joueur de l'équipe, 1 nous livre son ressenti sur le premier semestre écoulé.
Je m’appelle Alexandre Bonneau, j’ai 24 ans, et je suis actuellement en master 2 du Programme Grande Ecole de Skema Business School.
J’ai commencé le basket en dernière année poussin à Arcueil dans le 94. Ensuite, j’ai évolué en benjamin à Tarbes, ou j’ai côtoyé le championnat régional. En dernière année Benjamin, étant le plus petit et plus rapide de l’équipe, le coach m’a mis meneur, originalement ailier, j’ai travaillé ma gestuelle et protection de balle, j’ai apprécié jouer comme meneur. Ensuite en 2008, je suis allé au Chili ou la première saison je jouais essentiellement en « Infantil » (6eme- 4eme) avec mon école, étant calqué sur les USA, le championnat scolaire avait une belle renommé. J’ai rapidement été surclassé en intermedia de par mon aisance de jeu et mon envie de progresser, je jouais à toutes les récréations, à l’heure du repas, mais je m’entrainais aussi avec les Intermedia (3ème-seconde) homme et Juvenil femme (1ere et terminale). En 3eme j’ai été repéré par un club Allemand qui jouait dans la meilleure catégorie locale. J’ai donc évolué avec ce club en 2nd et 1ere, je jouais ailier car j’étais assez puissant pour mon âge, je jouais toutes les contres attaques. Cela dit, mentalement, je n’étais pas bon, je pleurais quand je perdais après avoir mal joué, j’ai simulé des blessures histoire de me donner une excuse pour pleurer.
En 2nde, je suis basketballistiquement à mon apogée, je suis élu meilleur basketteur du Lycée, meilleur joueur des finales de la libascopar (la ligue scolaire) et représentant du lycée auprès de la ligue. En club, j’ai beaucoup de temps de jeu, je demande les changements au coach quand je ressens le besoin.
En 1ere je vais à Niamey au Niger. Je n’avais plus de club et passe de 5 entrainements par semaine à 1 entrainement le mercredi et 1 match par mois. Ayant eu ma poussé de croissance, j’étais le plus grand de l’équipe et donc l’intérieur, j’ai pris plaisir à prendre à jouer à ce poste, mais en dépit de la concurrence à ce poste, en match, je n’arrivais pas à jouer.
En terminale je joue au club de la gendarmerie avec des séniors soit, au minimum 2 ans plus vieux que moi, c’était très enrichissant, j’ai su affronter mes peurs, je n’étais pas serein face aux golgotes nigériens. J’ai pu reprendre ma place d’ailier.
Après mon Baccalauréat, je rentre en France, j’attaque une licence STAPS, avec 15h de sport par semaine, j’ai évolué qu’au sein de mon université, je faisais partie des plus grands et j’ai du coup aidé à l’intérieur. On gagne le critérium, je suis plus affuté que jamais mais je ne me sentais pas très bien sur attaque placé.
En 2eme année, nous finissons deuxième du championnat ile de France et on joue donc les barrages du championnat de France. Toujours à l’intérieur, mais remplacent.
En 3eme année, j’avais moins de sport et j’ai repris le club, je jouais au PUC, évidemment, que des petits, donc je suis intérieur. Cette année a surement été celle où j’ai gagné le plus psychologiquement et socialement. J’avais des cours de préparation mentale à l’université et je mettais en pratique mes acquis en club. Ayant des cas, j’ai pris le leadership en fin de saison. Je ne pouvais plus supporter les joueurs qui se concentraient uniquement sur les décisions de l’arbitre ou des mauvais choix de leurs coéquipiers. J’ai d’ailleurs mis en place une séance sur la concentration et les champs attentionnels.
L’année dernière, j’ai pris mon année pour travailler mon anglais, et j’ai évolué avec les STAPS Descartes en 3 vs 3, nous avons gagné les qualifications parisiennes à Sarrailh, et nous finissons 8eme du championnat de France, la meilleure équipe d’Ile-de-France.
Cette année j’évolue avec Skema Nice, tous les niveaux sont représentés.
Mon niveau
Manipulation de balle : J’entretiens ce que j’ai appris auparavant en essayant d’appuyer plus sur le ballon.
Dribbles : Tout ce que je sais faire sur une main, j’apprends à le faire sur l’autre main, pour ne pas avoir de main faible. Je ne sais toujours pas shooter main gauche.
Appuis OFF : Tout s’oriente sur la vitesse. J’essaie d’aller plus vite malgré une sensation de « lenteur » par rapport aux années précédentes
Démarquage : je me démarque en ayant lu le jeu, et en anticipant.
Jeu rapide : Beaucoup moins efficient, donc bien le structurer + Mettre de la vitesse + Apprendre à jouer avec de l’égalité numérique + Apprendre à faire du jeu rapide.
Passes :
Appuis DEF : Avec plus de vitesse + Être capable de croiser + De chasser.
Agressivité OFF : Je provoque mes adversaires, à l’intérieur je vais au contact et essaie de créer de l’espace à mes coéquipiers. J’essaie de les faire sortir de leurs matchs.
Jeu Défensif : Je m’adapte à tous types de défense, je renforce les collaborations à 2 et à 3. Je suis pour l’Esprit de défense collective.
Jeu Offensif : Notion de continuité est fondamentale, Relation extérieur intérieur - intérieur
Extérieur - intérieur intérieur + Lecture du jeu pour porter des écrans.
Tirs : De pars mon manque d’entrainement j’ai perdu en adresse et essaie donc de remédier à cela, j’ai raté beaucoup de lancers-francs et mon pourcentage à 3pt n’a jamais été aussi bas.
Physique : Musculation intervient + Vitesse + Endurance (VMA à développer), je dois travailler ma souplesse !
De plus, je suis maintenant capable de dissocier mes différents segments corporels, je peux faire la passe à gauche en regardant à droite.
Constat, objectifs poursuivis et résultats obtenus
En cette première saison sur le campus de Sophia, j’ai compris que j’allais être un des piliers de l’équipe. Je sais que j’ai plus d’expérience que la plupart des joueurs. Ayant pour objectif individuel d’être champion des ESC, je mets un peu de pression à mes camarades. J’aime quand les choses se font bien, je joue certes pour m’amuser mais surtout pour progresser. Mon but est de partager mon savoir, mais aussi continuer à apprendre. Si j’ai réussi à changer certaines mentalités, j’ai aussi développé mon intelligence de jeu grâce à Xavier Nadal, notre coach, qui nous à obliger à jouer haut plutôt que large, ce qui crée aussi beaucoup d’espaces mais aussi de défendre haut en zone et devant les attaquants à l’intérieur. J’ai aussi appris sur moi, je dois avoir plus confiance en mes camarades, et mettre tout le monde sur la même longueur d’onde. On a tous des objectifs différents, ce qui a fait qu’on était tous plus ou moins impliqué.
Ainsi, à mon sens, les premiers entrainements constituèrent un point clef du semestre, nous devions apprendre à nous connaitre, apprendre à jouer ensemble et le tout rapidement, nous avions 5 entrainements avant le début de la compétition. Xavier a mis en place des système et schéma de jeu pour que nous parlons le même langage.
Personnellement comme il n’y avait assez de joueurs à intérieur et j’ai décidé de rejouer à mon poste de prédilection à l’aile.
Notre premier match a été clef, il nous a permis de nous mettre en confiance face à une équipe région. Nous gagnons ensuite notre premier match amical largement.
Cela dit, nous perdons ensuite contre une équipe que nous aurions pu gérer. L’équipe gagnera contre cette même équipe une semaine après.
Aspects collectifs et individuels
En ce début de saison, nous avons rarement joué tous ensemble et le fait d’avoir un seul entrainement, ne nous a pas vraiment aidé à développer notre intelligence collective. Par ailleurs, n’ayant eu que 3 matchs et jamais au complet, il est difficile d’analyser nos performances collectives. Il faut qu’on aligne nos objectifs afin de pouvoir optimiser ces dernière.
Individuellement, j’ai pu jouer à différent postes, le coach m’a laissé m’épanouir à travers mes quelques remontés de balles mais aussi contre-attaque que j’affectionne particulièrement
A l’extérieur, je reprends du plaisir sur mes accélérations mais aussi de jouer en 4 et soutenir l’intérieur si besoin. Surement de par une remise en question, je suis en manque de confiance, ce qui fait que je rate complétement certains shoots. Ça ira avec le temps.
Basketball et vie professionnelle
Le basket-ball est un sport que j’adore, il est riche en valeurs, et je trouve d’ailleurs qu’il représente ma vie de tous les jours. En jouant au basket, il faut être prêt à vouloir résoudre des problèmes, ce que je fais tous les jours au sein de ma start-up.
J’ai pu travailler mon leadership, j’y ai notamment vu des limites que je vais casser, cela ne sert à rien de s’énerver, il faut confronter les sujets à leurs problèmes.
Il faut écouter ses coéquipiers afin de comprendre leurs choix.
Il faut continuer à apprendre continuellement, construire puis déconstruire, s’adapter au contexte. Rien n’est jamais acquis.
Conclusion
Ce rapport à une certaine connotation négative de par mon souci pour le détail, l’envie d’être meilleur demain. Cela dit, je suis content d’avoir effectué ce semestre avec Xavier, je le remercie pour tout ce qu’il m’a appris, et je suis pressé d’attaquer la deuxième partie de saison.
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